On rentre dans le bel automne !!!

Octobre s'efface doucement, laissant enfin la pluie nourrir les zones humides, desséchées par le long silence de l’été.

Cet été, la faune sauvage s’est faite rare, presque spectrale ; tout n’était que murmures et ombres furtives. Observer la vie était une quête incertaine, comme un souffle invisible qui s’échappait au loin.

Il aura fallu attendre la mi-octobre pour que l'avifaune retrouve sa danse, rompant le charme de ce temps suspendu. Et soudain, tout s’est remis à vivre, tout s'est animé, pour mon plus grand bonheur.

En garrigue, les passereaux s'activent sans répit, bondissant de buisson en buisson, à la quête d’une maigre chenille ou d'un asticot nourrissant.

Au creux d'un vieux platane, j’ai découvert la demeure secrète d’une élégante chouette hulotte. Cela fait trois semaines que je l’observe, tapie dans sa loge, espérant qu’elle y fasse naître une famille au printemps. Mais pour l’instant, la prudence est mon mot d’ordre : je me garde de troubler sa tranquillité, de peur qu’elle ne quitte ce lieu si précieux. Mon approche est discrète, et je m’abstiens de la photographier, préservant ainsi la promesse d’une histoire à venir.

Je vous souhaite un automne doux et inspirant. Quant à moi, je retourne à la lisière des bois, où les girolles, en abondance, étincellent comme un trésor de saison.